Jacqueline Vanhussel, Responsable de la communication pour la Fédération Belge des Banques Alimentaires 

Depuis 2012, Jacqueline Vanhussel est en charge de la communication de la Fédération Belge des Banques Alimentaires. Après une carrière de 33 ans chez Pfizer , les Banques Alimentaires lui ont paru idéales pour effectuer du bénévolat. Elle y a développé la communication, passant de quelques lettres et article  à un département à part entière. 

« Lorsque j’ai débuté à la Fédération, elle était encore toute petite, et la communication y était presque inexistante. J’ai donc aidé comme je pouvais, mon travail était alors très varié. Peu à peu, nous avons commencé à lancer quelques appels et publicités, dans un premier temps seulement via des journaux et des lettres. Mais le nombre de canaux s’est rapidement diversifié, jusqu’à ce que la communication devienne, il y a 7 ans environ, mon unique travail. C’est à la même période que nous avons lancé notre premier petit site web. Et, bien sûr, nous avons aussi rapidement investi sur les réseaux sociaux. » 

L’atout de la diversité

Chez Pfizer, Jacqueline a débuté comme assistante de la direction commerciale. Elle est ensuite passée au département Marketing et Communication. « J’y ai d’abord été chef de projets, puis chargée de communication. Mon groupe cible était constitué de médecins et représentants de l’entreprise. Bien entendu, cela n’a rien à voir avec les personnes dans le besoin, mais j’y ai tout de même appris à communiquer avec toutes sortes de gens. Ainsi, les personnes actives en cardiologie étaient différentes de celles qui travaillaient en gynécologie, ou en psychiatrie ; il y régnait toujours une atmosphère ou une culture différentes. Cela m'a beaucoup appris. Bien sûr, j’assistais également à des symposia internationaux en compagnie de médecins et visitions nos usines, y compris à l’étranger. 

Après mon départ de Pfizer, j’ai voulu me consacrer à quelque chose d’utile. Un ami du beau-père de mon mari était comptable pour la Fédération ; là encore, c’était une tâche modeste à l’époque. Il m’a invitée à venir jeter un coup d’œil. J’ai ainsi fait la connaissance de l’équipe, et j’ai beaucoup aimé. J’ai tout de suite commencé à y travailler 3 à 4 jours par semaine. Mon mari travaillait alors à temps plein, et j’étais habituée aux longues journées de travail.

Le plus grand défi de mon travail ? Le fait que, dans la communication, on dépende si souvent de la participation des autres, ce qui n’est pas toujours évident pour les bénévoles. Mais je suis fière : je n’aurais jamais pensé participer à une telle évolution au sein de la Fédération. Les membres des Banques Alimentaires régionales me connaissent bien et je me sens réellement appréciée. »

Des femmes fortes

« L’intérêt que je porte au problème de la pauvreté vient aussi un peu de mon passé. Mon père était absent, j’ai été élevée par ma grand-mère car ma maman travaillait à temps plein dans une entreprise pharmaceutique près de chez nous. Pour faciliter les choses, ma grand-mère a quitté son travail de repasseuse pour s’occuper de moi elle aussi. J’ai donc été élevée dans ce petit contexte par deux femmes fortes, et j’ai vu ma maman beaucoup se priver juste pour pouvoir m’acheter une nouvelle robe. Cela m’a motivé à bien étudier et à bâtir une belle carrière, et m’a aussi fait réfléchir aux difficultés auxquelles de nombreuses personnes sont confrontées dans leur vie.  

Aujourd’hui, nous travaillons de façon plus flexible à la Fédération, et cela facilite mon travail. Mon mari va bientôt partir en pension, nous passerons donc plus de temps ensemble. Mais il n’est pas encore question pour moi d’arrêter ! »